Equilibre vie privée-vie professionnelle: sur quel laps de temps?

Work-life balanceOn parle très souvent de maintenir ou d’arriver à un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Les anglophones utilisent l’expression « work-life balance ». Cela paraît une aspiration légitime. Chacun souhaite, sans doute, avoir un travail satisfaisant, tout en n’empiétant pas sur sa vie privée. Ou disons un travail qui permette également d’avoir des loisirs, de voir ses amis et sa famille, etc.

Défini ainsi, cet équilibre devrait permettre de vivre des journées au cours desquelles l’on passerait un certain temps au travail, un certain temps avec sa famille et ses amis, un certain temps à s’occuper de soi-même (en faisant du sport, en apprenant des choses nouvelles, en se relaxant, etc.), et ainsi de suite. Le tout pour qu’à la fin de la journée, l’on puisse se dire « Voila une journée bien remplie et équilibrée! » avant de s’endormir l’esprit libre et le cœur léger.

La question que je me pose en ce moment est de savoir si une journée est un laps de temps raisonnable pour parvenir à cet équilibre vie privée-vie professionnelle. En effet, j’ai de la peine à croire qu’il est envisageable de réussir à avoir une vie équilibrée en à peine 24 heures. N’est-ce pas trop court? Ne sommes-nous pas dès lors condamnés à ne pas trouver cet équilibre?

Ou alors, ne devrions-nous pas chercher à atteindre un équilibre sur une durée plus longue? Il me semble que sur une semaine, il devrait être possible de s’occuper de manière satisfaisante de son travail, de sa famille, de soi-même, de ses amis, etc.

J’avoue être – pour l’instant – dubitatif quant au laps de temps sur la base duquel il convient d’évaluer si oui ou non le « work-life balance » est atteint. Des suggestions?

8 réflexions sur “Equilibre vie privée-vie professionnelle: sur quel laps de temps?

  1. BONjour,
    A la lecture du début de votre article, je me disais que l’échelle de la journée rendait l’équation très difficile. L’échelle de la semaine m’apparaît plus appropriée, surtout si l’on entend intégrer les amis dans la balance!

    Si l’on doit se déplacer pour se rendre au travail, l’option des transports publics m’apparaît favoriser l’équilibre. D’une part, nombreux sont les pendulaires que je connais qui perçoivent un meilleur respect de nos horaires par les collègues lorsqu’ils savent que l’on a un train à prendre. D’autre part, nous pouvons mettre à profit la durée du trajet pour lire, écouter de la musique, méditer ou discuter avec quelques amis… De quoi arriver à la maison en ayant fait le break et profiter pleinement de la famille 🙂

    A toutes et tous, que 2013 procure santé, équilibre et satisfaction!

  2. Bonjour Julien !
    Ton article tombe à pic..!
    Dans mon cas personnel, à 50% depuis peu, je peux dire par expérience que je sens ma vie prendre un certain équilibre avec un immense plaisir et une grande satisfaction..!
    Mon échelle à moi est aussi la semaine, car j’enchaîne mon mi-temps du lundi au mercredi midi, en me réservant quelques heures pour profiter de la salle de sport quand je peux, par contre je ne vois presque pas les enfants….
    Puis je « switch » pour mes 2 autres vies, à savoir profiter de mes enfants et mon mari, m’occuper de la maison, et travailler sur ma formation, le reste de la semaine.
    De ce fait, c’est plus regroupé, et j’apprécie de ne pas être obligée de « switcher » plusieurs fois dans la journée, je pense que je serai amenée à plus « courir » après les enfants, et le temps!
    Je trouve aussi, détail non négligeable, que je « rentabilise » mieux mon temps de travail car du fait de cette organisation mise ne place avec l’aide de mon mari, les soirs des lundi et mardi, du coup, je compte moins mes heures…
    Je peux suivre mes dossiers avec une certaine continuité, du coup, je me trouve plus disponible une fois que j’ai laissé mon job derrière mois le mercredi midi, pour me consacrer toute à mes enfants et ma formation.
    Je suis d’ailleurs contente de retrouver ce rythme après les fêtes pendant lesquelles on vie un peu à un rythme décousu..!

    Merci pour cet article!

    Amitiés,

    Sandrine

  3. Merci à tous trois pour vos contributions qui apportent chacune des éléments intéressants!
    Il y a effectivement une question d’optimisation de son temps qui entre en jeu lorsque l’on considère le work-life balance. Et les transports en commun permettent en effet de faire le break et décompresser entre le travail et l’arrivée à la maison. Sans compter les avantages environnementaux!
    On retrouve cette idée chez Sandrine qui nous parle de « switcher » entre une sphère et une autre. Il me semble aussi qu’il ne faudrait pas avoir à faire trop de ces « switchs » dans un laps de temps réduit; ce qui me conforte dans l’idée qu’il vaut mieux chercher l’équilibre sur +/- une semaine, plutôt que d’essayer de tout faire en une même journée.
    Enfin, je trouve les témoignages vers lesquels Jordan nous oriente intéressants dans le sens où on a l’impression que les gens cherchent à « rééquilibrer » leur vie, mais sur des cycles de plusieurs années! S’il ne faut pas chercher à équilibrer ses journées une par une, il ne faut pas non plus perdre de vue cet objectif trop longtemps!

  4. Hello,

    Intéressante question. C’est au coeur de mes pré-occupations et cela est certainement le cas pour beaucoup de personnes.

    Mais pourquoi définir un seul laps de temps pour atteindre un équilibre? Il faudrait définir un équilibre intégrant le court, moyen et long terme, représentant par exemple un jour, une semaine et une année (voir plus). L’équilibre devrait prendre en compte le contexte, contraintes et opportunités, à ces trois échéances. Le week-end joue un rôle important dans l’équilibre d’une semaine évidemment, ainsi que les vacances ou récupération d’heures supp sur une année (voir temps de vacance non-payé, ou les intensités de travail au fil des mois).

    Dans mon cas l’équilibre sur une seule journée n’est pas réalisable (bien que je doive trouver un équilibre vers la limite du « vivable » sur un jour, comprenant assez d’heures pour dormir…). Je dois donc trouver un équilibre à bien plus long terme, si possible en tout cas sur la semaine (si pas trop de déplacements sont prévus), ou sur le mois ou l’année.

    Chaque personne est différente et a un contexte différent, et donc l’équilibre pourra être définit suivant des paramètre très divers. De plus cet équilibre évolue au fil du temps (il est dynamique).

    Brainstorming intéressant…

  5. Merci pour cette intéressante contribution Samuel!
    Cela me paraît très pertinent d’envisager l’équilibre sur court, moyen et long terme. Et je suis d’accord, l’équilibre évolue au fil du temps: on peut avoir plus ou moins de tolérance à l’empiètement de sa vie professionnelle sur la privée en fonction du moment de notre vie.

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